Principes et missions du corps européen de solidarité

A partir de ce mois, le Service Volontaire Européen du programme Erasmus+ Jeunesse laisse définitivement sa place au Corps Européen Solidarité (CES).

Un budget de 376,5 millions d’euros pour le corps européen de solidarité sur la période 2018-2020 permettrait à 100 000 jeunes Européens de soutenir des communautés et de développer leurs compétences d’ici à la fin de 2020.
Pour le prochain budget à long terme 2021-2027, la Commission propose un nouveau programme pour le corps européen de solidarité au-delà de 2020, avec 1,26 milliard d’euros pour élargir ses offres de placement.
Le nouveau programme en 2021-2027 s’appuiera donc sur les réalisations du corps européen de solidarité lors de ses premières années d’existence et instaure un guichet unique pour les jeunes prêts à s’engager dans un projet de solidarité.

Mission du corps européen de solidarité

Le corps européen de solidarité réunit des jeunes qui souhaitent bâtir une société plus inclusive en venant en aide aux plus vulnérables et en relevant des défis sociétaux. Il offre aux jeunes désireux d’aider, d’apprendre et de s’épanouir l’occasion de vivre une expérience positive et inspirante.

Principes du corps européen de solidarité

Les participants au corps européen de solidarité sont porteurs d’idées, de convictions et d’attentes. Les organisations participantes doivent tenir compte de ces besoins et offrir un environnement d’accueil respectueux et de confiance. Parallèlement, elles doivent consacrer beaucoup de temps, d’énergie et de ressources à mettre en place une activité de qualité; elles sont donc en droit d’attendre des participants qu’ils fassent preuve du même degré d’engagement envers les communautés locales et les personnes directement concernées par les activités.

Ces principes de conduite généraux tiennent compte de la grande diversité des participants, des organisations et des environnements dans lesquels les activités peuvent être organisées. Ils doivent être adaptés aux circonstances propres à chaque activité.

Plus d’info :

Par Paul Bonoso, il y a

Rapport d’étude sur la mobilité internationale des jeunes

Deux étudiantes en Master « Gouverner les mutations territoriales » à Sciences Po Rennes, réalisent un rapport sur la mobilité internationale des jeunes à l’issue d’un stage au Conseil Départemental 35.

Anaïs Bertron et Coralie Marboeuf ont réalisé leur stage à la mission Coopération Internationale du CD 35.

Leur mission de stage:

Faire un état des lieux et une évaluation des aides que propose le Conseil Départemental aux jeunes et aux collégiens pour partir en mobilité à l’international. Elles ont travaillé à partir de données chiffrées, mais également en faisant passer des questionnaires et des entretiens à des jeunes partis avec l’association Jeunes à travers le monde, que subventionne en grande partie le Département.

Le rapport inclut :

– un état des lieux des aides que proposent les Départements français pour la mobilité à l’international des jeunes et des collégiens

– une analyse du soutien à la mobilité que propose le Département d’Ille-et-Vilaine aux jeunes et aux collégiens : les caractéristiques des collèges faisant le plus de voyages à l’étranger, les caractéristiques des jeunes partant avec l’association Jeunes à travers le Monde, …

– une analyse plus poussée de l’impact d’un programme spécifique que propose l’association JTM : l’action Atlas a permis entre 2012 et 2016 à des jeunes bénéficiaires du RSA de partir au Bénin pendant trois mois faire un stage de la formation professionnelle. « Nous avons discuté avec les jeunes qui sont partis il y a quelques années, pour voir ce qu’ils en retirent aujourd’hui, les impressions qui leur restent de leur mobilité, et essayer de comprendre l’impact qu’a eu le fait de partir à l’étranger dans leur vie, tant sur le plan professionnel que personnel ».

Lire le rapport

Par Solen Roussel, il y a

La stratégie européenne 2019-2027 pour la jeunesse

La stratégie européenne 2019-2027 pour la jeunesse sera adoptée en novembre 2018.

Une rencontre informelle des ministres de la Jeunesse de l’Union européenne s’est tenue à Vienne le 3 septembre. Au programme des échanges : le renouvellement du programme Erasmus + et du corps européen de solidarité après 2020, et la finalisation de la nouvelle stratégie européenne en faveur de la jeunesse.

30 milliards d’euros pour Erasmus et 1,26 milliard pour le corps européen de solidarité

« La Commission européenne a proposé de renforcer considérablement les programmes de l’UE qui visent à soutenir les jeunes, Erasmus et le corps européen de solidarité, après 2020 », a rappelé Tibor Navracsics, commissaire européen pour l’éducation, la culture, la jeunesse et le sport. Dans le cadrage budgétaire actuel pour 2021-2027, le programme Erasmus est doublé pour atteindre 30 milliards d’euros. Parmi les objectifs affichés : atteindre 12 millions de bénéficiaires – dont davantage de personnes issues de milieux défavorisées via « un accès plus facile pour les organisations locales ou de petite taille » – et construire un espace européen de formation.
Quant au corps européen de solidarité, il s’agit d’un « développement du service volontaire européen » lancé fin 2016, qui « vise à offrir aux jeunes en Europe la possibilité de s’impliquer dans des organisations au service de la société ». Entre 2021 et 2027, « 350.000 jeunes devraient y participer », a chiffré la Commission européenne dans une proposition de juin 2018 – avec un budget de 1,26 milliard d’euros.

Un dialogue structuré de dix-huit mois avec les jeunes Européens

Portant sur la période 2019-2027, la stratégie jeunesse devrait être adoptée en novembre prochain par le Conseil de l’UE, après avoir fait l’objet de 18 mois de dialogue structuré avec de jeunes délégués issus de tous les États membres et de consultations auxquelles auraient participé près de 50.000 jeunes Européens (les résultats de l’enquête conduite en France, diffusés par le Cnajep qui coordonne le processus intitulé Provox). Onze « objectifs pour la jeunesse » sont ressortis de ce dialogue, dont « Connecter l’UE avec la jeunesse », « Assurer l’inclusion de tous les jeunes dans la société », « Soutenir les jeunesses rurales » ou encore « Une Europe verte et durable ».

« Jeter des ponts entre les secteurs de la jeunesse et de l’emploi » pour mieux accompagner les jeunes les plus fragiles

Principal point à retenir : la Commission souhaite développer une approche plus globale de sa politique jeunesse, via un « coordonnateur européen des activités relatives à la jeunesse » à la fiche de poste bien remplie ou encore un « suivi des fonds européens alloués à la jeunesse ». Y compris les fonds dédiés à l’initiative pour l’emploi des jeunes, qui devraient être intégrés à l’avenir à un nouveau FSE + (voir notre article du 6 juin 2018). L’évaluation de la stratégie jeunesse menée sur la période précédente aurait en effet mis en avant la « nécessité de jeter des ponts entre les secteurs de la jeunesse et de l’emploi et de s’adresser de manière plus efficace aux Neet [Not in Education, Employment or Training, ndlr] confrontés à de multiples obstacles ». Les États et « tous les niveaux de décision » sont invités à rechercher cette « coopération intersectorielle » et la participation des jeunes, « en exploitant pleinement le potentiel des fonds européens ».
Dans le même esprit, la Commission appelle à reconnaître et soutenir – dans le cadre d’Erasmus + notamment – le travail socio-éducatif, qui permet un apprentissage non formel et établit un « pont vers l’éducation, la formation ou le travail, empêchant ainsi l’exclusion ».

 

Pour aller plus loin

Par Paul Bonoso, il y a
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